Dans le cadre de la mise en œuvre des activités de l’atelier de renforcement de capacités des professionnels des médias de la région des Savanes sur la prévention de l’extrémisme violent dont l’accord de subvention signé entre « Créatives Associates International, l’Agence des Etats Unis pour le développement International (USAID) et l’association Gens des Médias de la région des Savanes ( GEMESA), un atelier de formation des scénaristes, réalisateur et metteur en scène sur la méthodologie Sabido s’est tenu du 25 au 5 juillet dans les locaux du centre pastoral Mgr HANRION de Dapaong . La facilitation de cet atelier a été assurée par le consultant en média Mr Katiella Gasso avec l’appui de Mr Achirou Wagé (formateur sur la méthodologie Sabido, réalisateur et metteur en scène). Ce dernier ayant réalisé plusieurs feuilletons radiophoniques sur la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et Centrale a été invité pour le partage de sa riche expérience sur la thématique mais aussi l’encadrement technique.
Ainsi, pendant 9 jours, ils ont passé en revue toute la méthodologie afin de permettre aux participants de mieux cerner ses caractéristiques, définir les 3 intrigues de l’histoire, de définir les personnages principaux et leur trajectoire, de créer les décors et planifier les 21 épisodes.
A la fin de la formation, nous avons recueilli les avis des participants (e) scénaristes :
TCHABLI Jean scénariste : « j’avoue que j’ai été très impressionné. Nous avons appris que pour bien s’adresser à un public, il faut commencer par le divertir et insérer de façon subtile l’information sérieuse qu’on veut leur passer. Franchement les formateurs s’y connaissent en la matière et vraiment ils ont usé de tact et surtout de patience pour nous transmettre ces connaissances. On sort très enrichi et je pars tout confiant pour l’utiliser dans mes prochaines productions. »
LALLE Tani scénariste : « Cette méthodologie de Sabido je ne la connaissais pas, aujourd’hui je la trouve tellement bien parce que s’inspirant des faits de société, on arrive à aider les communautés à changer d’attitude et de comportement. C’est l’une des méthodologies les meilleures pour pouvoir interpeller et éduquer. L’approche formative est très pédagogique, nous avons pris du plaisir à apprendre. »
TIEM Mimpaguibe le réalisateur : « c’est une véritable école en termes de découverte d’une nouvelle approche, de travail artistique. C’est une méthodologie cartésienne qui permet de saisir de façon réelle les problèmes, le contexte, les enjeux sur les différentes thématiques sur lesquelles on veut travailler. Elle permet aussi d’être dans le moule et d’avoir une approche beaucoup plus sociale pour que le livrable soit le quotidien que vit la communauté. Et je trouve que même si on n’a jamais écrit et qu’on suive cette formation, on peut écrire aisément, être au niveau social en termes de langage à utiliser. Et moi en tant que réalisateur, au-delà que c’était un apport considérable en termes d’écriture, ça te permet d’avoir les rudiments dès le départ du travail qui va se faire. Tu as l’environnement musical et sonore et toute la documentation pour rêver. Les formateurs ont eu une approche pédagogique très nourricière, loin d’une formation classique et académique. Ce fut une approche dynamique où les formateurs t’amènent à aimer ce qu’ils veulent t’apprendre. »
Faustin BEDA