Les 11 et 12 novembre s’est tenu à la Direction Régionale de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation de Dapaong, un atelier de formation portant sur l’ « Initiation des femmes en techniques de prise de la parole en public et markéting ». La formation a été organisée par l’association « Gens des Médias de la région des Savanes » (GEME-SA) dans la logique de l’exécution du projet « Tous pour les Droits Humains par les Médias » avec l’appui technique et financier de l’Ong luxembourgeoise « Action Solidarité Tiers-Monde » (ASTM) et le Ministère des Affaires Etrangères du Grand-Duché du Luxembourg. La formation a été animée par Mr Lamboni Arzouma Thomas, Consultant en Andragogie et Développement local.
La formation a connu la participation d’une trentaine de femmes (et d’un homme) venant des 10 coopératives de femmes collaborant avec GEME-SA. Elle visait à renforcer les compétences des femmes en la prise de la parole en public afin de faire mieux connaître leurs produits locaux et les activités qu’elles mènent au sein des coopératives.
D’entrée, la Directrice Exécutive de GEME-SA Mme Lamboni Yendoutanpo Séraphine, a attiré l’attention des participants, en cette période de la pandémie de la COVID-19, sur la nécessité de respecter les mesures barrières en pratiquant sans conditions les gestes barrières. En cela un lave-mains était installé à l’entrée de la salle de la rencontre, la distanciation respectée, le port des cache-nez appliqué et l’utilisation constante du gel hydroalcoolique.
Elle a expliqué les objectifs de la formation qui sont d’accompagner les femmes en termes de communication autour de leurs produits afin d’améliorer leur compétitivité et favoriser leur commercialisation et la consommation locale.
Durant les deux jours, les travaux se sont déroulés autour de trois aspects : un travail de groupe en carrefours ; le développement du thème divisé en deux petits et simples sous-modules et une sortie sur le terrain pour visiter une entreprise d’épicerie dirigée et gérée par une femme.
- Pour la première partie un petit questionnaire a été soumis aux participants portant sur le genre d’activités menées au sein des coopératives ; pourquoi a-t-on choisi ces activités au lieu d’autres ; que rapportent les activités et quelles sont les retombées des activités menées dans les localités et sur les familles.
L’exercice a été fait pour amener les femmes à mieux comprendre la problématique du markéting.
- La deuxième partie a porté sur des explications du markéting et ses implications et un certain nombre de techniques a été proposé aux participants et qui fonctionnent toujours :
- Le bouche-à-oreille
- Le cadeau de goûter
- Les bonnes relations interpersonnelles
- Les bonnes conditions du lieu de travail où se vendent les produits
- Les fréquentes et directes rencontres d’explication et d’exposition/ventes
- Le bon accueil
En ce qui concerne la prise de la parole en public, le Consultant a également montré un certain nombre de petites recettes : ce qu’il faut savoir et faire et ce qu’il faut éviter de faire.
En nos milieux, les femmes de nos coopératives prennent la parole en public pour :
– Présenter une information ou sensibiliser
– Parler d’un nouveau produit
– Rendre compte d’une suite
Pour cela, il faut
- Maîtriser son sujet pour ne pas raconter des « n’importe quoi »
- Connaître son public et connaître ce qui l’intéresse
- Savoir se présenter au public et savoir se comporter
Il faut éviter de :
– Prendre un excitant (alcool, drogues, trop de cola) avant la rencontre
– Se précipiter pour vite finir : il faut garder son calme
– Forcer sur la voix : il faut parler naturellement
La formation a été conduite en français et en langue locale moba-benn. En ce sens un petit document portant sur les noms des jours et des mois en langue locale a été remis aux participants afin de les aider à maîtriser ce vocabulaire au cours de leurs réunions.
- La troisième partie de la formation a été la sortie sur le terrain pour visiter l’entreprise d’épicerie initiée et gérée par Mme Soklou Kosssiwa Dzigbodi, biotechnologiste de formation et directrice de l’Epicerie BJ.
A la clôture les participants ont dit leur satisfaction d’avoir pris part à la formation et ont émis de vifs souhaits que d’autres formations de ce genre leur soient accordées. Il y en a qui ont souhaité qu’une formation sur « Comment vivre avec son mari en famille » leur soit donnée pour faciliter les relations au sein des familles et particulièrement amener les hommes à mieux cerner l’importance de la participation des femmes au développement local et des familles.
Les participants sont venus des coopératives de femmes de 5 préfectures de la Région des Savanes : Tône, Oti, Tandjouaré, Cinkassé et Kpendjal-Ouest ! Faustin BEDA