Dans le cadre d’un engagement avec les médias locaux, le Programme Régional d’Appui aux Pays Côtiers (PRAPC) a apporté un appui à l’association « Gens des Médias de la région des Savanes (GEMESA) », un réseau local de professionnels des médias basé à Dapaong. Il est question d’organiser une session de formation de cinq jours pour 27 professionnels des médias dans la région des Savanes afin de fournir des informations essentielles sur la prévention de l’extrémisme violent, y compris les facteurs d’incitation et d’attraction de l’extrémisme violent, méthodes de recrutement et stratégies de prévention, ainsi que comment enquêter et traiter les informations liées à l’extrémisme violent, comment développer du contenu et comment utiliser les médias sociaux pour augmenter l’écoute de la radio sur ces questions. Après la formation des journalistes en PVE, journalisme de paix, et programmation radio impliquant les communautés, cette deuxième phase vient apporter un appui in situ à quatre radios de la région des Savanes pour les amener à impliquer davantage les communautés dans la programmation radio.
Comme objectif, il est question de fournir des compétences techniques pratiques à quatre radios de la région des savanes en programmation radio.
Il s’agit des radios communautaire Lagmtaaba de Cinkassé, radio communautaire des Savanes, radio communautaire MECAP-Togo, radio communautaire la Voix de l’Oti. Dans cette optique, le PRAPC a fait confiance à Mr Katiella Gasso, consultant spécialisé dans l’engagement communautaire des radios et la production de contenus PVE pour concevoir une formation in situ, axée sur la production de contenus PVE, la mise en place/redynamisation d’un écosystème opérationnel autour de la radio, et l’engagement communautaire.
Cette formation permettra aux animateurs-producteurs de réaliser des émissions de qualité et adaptées aux préoccupations des communautés, et aux responsables des différentes radios, de mieux appréhender leur mission dans les perspectives d’une viabilisation des radios, et à l’ensemble de ces acteurs de saisir toute l’importance de l’implication communautaire dans la programmation, et la mise en place/redynamisation d’un écosystème autour de la radio.
A l’issu de la formation, nous avons recueilli quelques avis des journalistes :
« Nous perdions beaucoup de temps pour la réalisation d’une émission (environ 1h30 à 2h). Maintenant, avec la formation, nous avons appris que nous ne devons pas partager le questionnaire avec les invités ; ce qui nous permet de maîtriser le déroulement de l’émission (45 min maximum) car les invités répondent juste à la question qui leur est posée et disent l’essentiel. Avant, les interventions allaient dans tous les sens, les invités répondaient même à des questions qui ne leur étaient pas encore posées, ce qui amenait souvent l’émission à sortir de son contexte. » Confie Jean-Paul NANKAN, le chargé de programme de la radio communautaire voix de l’Oti.
« J’ai relevé une très grande différence entre la manière dont nous réalisions nos émissions et la méthode apprise par le formateur. En suivant le nouveau plan appris, je n’ai pas eu assez de difficultés, je me sentais à l’aise tout au long de l’émission », affirme Issifou animateur d’émission à la radio communautaire voix de l’Oti.
Faustin BEDA